La Rascasse 

Généralités
Ce poisson mesure de 30 à 38 cm de long. 

La coloration est variable et s'adapte à son habitat. 

Ces poissons capturent leurs proies souvent inférieures à 15 cm par aspiration et se nourrissent également de petits crustacés et de petits mollusques.

Ils possèdent des épines venimeuses dans chaque rayon de leurs nageoires dorsales, anales et pelviennes.

Comportement


La rascasse a pour habitude de vivre en solitaire ou en tout petit groupe. C'est un poisson migrateur et qui vie autour de récifs marins. Il vit la nuit majoritairement autour de zones rocheuses et à de très faibles profondeurs.

Reproduction

La rascasse volante est un poisson ovipare et ponds entre 10 000 et 40 000 œufs. Ces derniers sont fécondés par le mal par la suite. Les larves qui survivent mettent quelques jours à éclore et ne mesure pas plus de quelques millimètres.

Risques pour les humains

La piqûre de ses poissons est très douloureuse peut même être mortelle pour les humains dans de rares cas. Le venin contient de l’acétylcholine et une neurotoxine qui affectent les transmissions neuromusculaires13 et qui peut avoir des effets cardiovasculaires, neuromusculaires et cytologiques allant d'un simple gonflement à une intense douleur ainsi qu'une paralysie des membres supérieurs et inférieurs14.

Son puissant venin explique certainement le fait que la rascasse volante a peu de prédateurs15. Ce venin peut être détruit par la chaleur (thermolabile) et l'inflammation réduite par l'application de corticoïdes12.

Habitat et répartition[modifier | modifier le code]

Répartition endémique[modifier | modifier le code]

Pterois volitans se trouve dans l'océan Pacifique et dans l'est de l'océan Indien de 2 à 55 m de profondeur16. Dans le reste de l'océan Indien et en mer Rouge, on trouve l'espèce extrêmement voisine Pterois miles, également appelée rascasse volante.

Extension en Atlantique[modifier | modifier le code]

L'introduction de la rascasse volante en Atlantique Ouest semble remonter à 1992 lorsque des individus furent relâchés d'un aquarium domestique dans la baie de Biscayne en Floride suite au passage de l'ouragan Andrew. Cependant, l'introduction par des eaux de ballast n'est pas à exclure17. En 2001, on retrouvait déjà des rascasses volantes le long de la côte Est des États-Unis, de la Floride jusqu'au Cap Hatteras, et autour des Bermudes. Des juvéniles furent capturés prouvant la reproduction et donc la survie de la rascasse dans son nouveau milieu17. Cette colonisation a peut-être été facilitée par la dispersion des larves par le Gulf Stream18. À partir de 2004, des spécimens sont observés dans les Bahamas, puis en 2007 dans les Îles Turks-et-Caïcos et Cuba19. En 2010, la rascasse volante a été observée partout dans les Caraïbes et est alors considérée comme établie20.

Cette espèce a donc été introduite par l'homme et crée un déséquilibre écologique dans les récifs des Caraïbes. Dans son nouvel habitat, ce poisson n'a pas de prédateur naturel, et la mortalité des œufs et alevins est insuffisante. Sa prolifération est foudroyante, aux dépens des espèces naturelles de poissons de récifs.

On pense que les requins peuvent être des prédateurs de Pterois volitans sans être affectés par les épines venimeuses21. Une expérience est menée depuis 2011 à l'Institut des sciences marines de Roatán au Honduras pour « dresser » les requins à se nourrir de rascasses volantes dans le but de maîtriser les populations invasives des caraïbes22.

Cette espèce est si invasive que l'Observatoire de l'eau de Martinique a créé un site de suivi de sa prolifération23.